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Un jour avant Pâques de Zoyâ PIRZAD

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♥ ♥ ♥ ♥ Un court roman subtil et intelligent sur une famille iranienne hésitant entre tradition et modernité. L'auteur : Zoyâ PIRZAD est une romancière iranienne, également nouvelliste et traductrice. Elle a été traduite pour la première fois par les Editions Zulma en 2007, et a obtenu en 2009[...]

Terre et cendres d’Atiq RAHIMI

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♥ ♥ ♥ Un roman fort, concis, allant à l'essentiel et remuant en nous des sentiments tristes et profonds. L’auteur : Atiq RAHIMI est un romancier et réalisateur qui a la double nationalité afghane-française. Il fuit l’Afghanistan en 1984 et demande l’asile politique à la France. Il a obtenu le[...]

Syngué sabour, pierre de patience d’Atiq RAHIMI

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♥ ♥ ♥ Un court roman qui se lit d'une traite et ne s'oublie plus jamais... L’auteur : Atiq RAHIMI est un romancier et réalisateur qui a la double nationalité afghane-française. Il fuit l’Afghanistan en 1984 et demande l’asile politique à la France. Il a obtenu le prix Goncourt en 2008 pour ce[...]

Vacances...

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Retour le mardi 15 avec une lecture commune avec Manu !

Le déjeuner du coroner de Colin COTTERILL

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♥ ♥

Ce que j'ai aimé :

A fin des années 70 au Laos, le régime communiste prend le pouvoir sous l'égide du Pathet Lao et provoque la fuite de l'intelligentsia. Le docteur Siri Paiboun, 72 ans, reste même si ses convictions ne sont pas franchement communistes. L'humour de ce vieil homme qui a encore des ressources insoupçonnées lui permet de prendre la vie et la politique avec philosophie. Il devient coroner  et s'adjoint de l'infirmière Dtui et de M. Geung trisomique léger. Entourés des gens qu'il apprécie il mène une vie paisible, rassurante malgré le régime en place. La mort de la femme d'un ponte du Parti et la découverte de cadavres de soldats vitenamiens vont venir rompre sa tranquilité. Il enquête alors en zone sombre, certains semblant pressés de faire disparaître ou apparaître des indices qui orienteraient son enquête.

Des rêves étonnants semblent le mener sur la bonne voie, les morts reviennent de l'au-delà pour communiquer avec lui, et quand il retournera dans son village Hmong natal, il comprendra alors la signification de ces étranges pouvoirs.

Sur fond de situation politique tourmentée, Colin Cotterill meut ses personages habités avec talent et humour. Sur un ton décalé, la situation du Laos communiste est évoquée : les camps de rééducation dans lesquels sont envoyés plus de 40000 laotiens à cette période, la chasse aux Hmongs qui s'ébauchent alors, en raison de leur collaboration avec les américains, le gouvernement autoritaire. La religion et le surnaturel prennent peu à peu le dessus dans la résolution de l'enquête, les accents fantastiques liés à la culture asiatique Hmong enchantent les pages.

Ce que j'ai moins aimé :

L'intrigue avance lentement, laborieusement, et l'ennui finit par pointer son nez... L'originalité de ce roman policier tient dans son contexte géopgraphique, politique et religieux, et ainsi l'auteur offre un roman original, sans être inoubliable !

Premières phrases :

"C'était une audience déprimante, et ça n'était que le début. A présent que Haeng, le magistrat boutonneux, était de retour, Siri devrait s'expliquer tous les vendredis et faire des courbettes à un type assez jeune pour être son petit-fils."

Infos sur le livre :

Le livre de poche

Vous aimerez aussi :

La danseuse de Mao de Qui Xiaolong

D'autres avis :

Lc avec Manu

Le déjeuner du coroner, Colin Cotterill, traduit de l'anglais par Valérie Malfoy, Le livre de poche, 2006, 6.50 euros

La fête de l'insignifiance de Milan KUNDERA

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♥ ♥ ♥

"L'insignifiance, mon ami, c'est l'essence de l'existence."

Ce que j'ai aimé :

"La peur de l'insignifiance nous rend fous" titrait un autre auteur récemment dans un essai qui s'interrogeait sur la place de l'individu dans notre société contemporaine. Ces interrogations se retrouvent dans le dernier roman de Kundera. A travers les déambulations parisiennes de quatre personnages, Alain, Ramon, Charles et Caliban, il lance des pistes de réflexion qui permettent au lecteur, dans la droite lignée de Socrate et de sa maïeutique, d'accoucher d'idées liées à son temps. Il ne nous raconte pas d'histoire à proprement parler mais offre des discussions, divagations, anecdotes, réflexions philosphiques qui donnent du corps à une philosophie de vie centrée sur la bonne humeur. 

"Nous avons compris depuis longtemps qu'il n'était plus possible de renverser ce monde, ni de le remodeler, ni d'arrêter sa malheureuse course en avant. Il n'y avait qu'une seule résistance possible : ne pas le prendre au sérieux."

L'armée des excusards  est en effet en place dans un monde centré sur le thème de la culpabilité : culpabilité de vivre pour un enfant non voulu, culpabilité de mentir pour se sentir plus vivant, pour ne pas être insignifiant "Se sentir ou ne pas se sentir coupable. Je pense que tout est là." Mais justement, pourquoi ne pas être insignifiant, pourquoi ne pas prôner "l'inutilité d'être brillant. Plus que l'inutilité. La nocivité." Pourquoi ne pas souhaiter une vie légère, sans trop se prendre au sérieux, une vie limpide, plongée dans la bonne humeur ?

"C'est seulement depuis les hauteurs de l'infinie bonne humeur que tu peux observer au-dessous de toi l'éternelle bêtise des hommes et en rire." 

"Respirez, D'Ardelo, mon ami, respirez cette insignifiance qui nous entoure, elle est la clé de la sagesse, elle est la clé de la bonne humeur..."

Les personnages observent celles et ceux qui les entourent et derrière la pseudo futilité de leurs déambulations, se cache un foisonnement philosophique enrichissant. La critique unanime a hissé ce court roman dans les meilleures ventes, aux côtés de Musso et Pancol ! Son universalité et son intelligence ravissent le lecteur loin des sentiers battus et l'élèvent vers des sphères aériennes... Osez l'insignifiance !

Ce que j'ai moins aimé :

- Rien.

Premières phrases :

"C'était le mois de juin, le soleil du matin sortait des nuages et Alain passait lentement par une rue parisienne. Il observait les juenes filles qui, toutes, montraient leur nombril dénudé entre le pantalon ceinturé très bas et le tee-shirt coupé très court. Il était captivé ; captivé et même troublé  comme si leur pouvoir de séduction ne se concentrait plus dans leurs cuisses, ni dans leurs fesses, ni dans leurs seins, mais dans ce petit trou rond situé au milieu du corps." 

Infos sur le llivre :

Chez Gallimard

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : La valse aux adieux 

D'autres avis :

TéléramaLireLe mondeLibération

JosteinLeiloona 

 

La fête de l'insignifiance, Milan Kundera, Gallimard, mars 2014, 15.90 euros

Indian Roads de David TREUER

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♥  ♥ ♥

"Comprendre les Indiens d'Amérique, c'est comprendre l'Amérique."

Ce que j'ai aimé :

David Treuer a grandi sur une réserve au nord du Minnesota et c'est donc de l'intérieur qu'il nous livre son expérience. Mais il reste dans la mesure et adopte les points de vue alternativement des indiens et des blancs de façon à mettre à jour les logiques et origines de la difficile cohabitation. 

"Les opinions sont présentées comme des opinions, et les faits comme des faits. Lorsque la frontière entre les deux devenait floue, je me suis efforcé de faire la part des choses au mieux."

"Comme les réserves elles-mêmes; ce livre est hybride. Il contient des éléments journalistiques, historiques et autobiographiques.  A ce titre, il se veut plus évocateur qu'exhaustif. Son but est de saisir une part d'histoire et une part de vérité que la vie des réserves - phénomène multiple et non unique; qui dépend de l'angle de vue et des personnes auxquelles on parle."

Ainsi David Treuer entremêle ses propres souvenirs à des données historiques, à des expériences précises, des situations concrètes qui permettent de comprendre les enjeux. Son analyse est éclairée, intelligente. Les idées reçues volent en éclat.  

Il aborde des sujets variés comme le fonctionnement du gouvernement tribal, les réticences et méfiances des nombreux indiens face au gouvernement américain, la violence qu'elle soit due à la drogue ou pas. Mais il s'attache surtout à ce qui fonde l'identité des indiens, le lien parents/enfants indiens et la recherche de ce que sigbifie une appartenir à une culture. En effet, les cultures indiennes se meurent malgré l'accroissement démographique des indiens, preuve en est dans la disparition des langues : 

"La mort culturelle est une chose grave, car si la culture meurt nous aurons raté l'occasion non seulement de vivre selon les termes que nous avons choisi (et nos ancêtres se sont battus longtemps, avec acharnement pour cela), mais aussi de vivre nos propres termes."

Il faut être un militant de la langue et comprendre que si l'assimilation a été forcée il y a nécessité de fonder son identité. 

"Si la langue meurt, nous perdrons quelque chose de personnel, un degré de compréhension qui, pour les locuteurs qui parlent couramment, relève de l'inconscient. Nous perdrons la perception que nous avons de nous-mêmes et de notre culture."

"Quand des cultures disparaissent, nous perdons avec elles la pluralité de l'Amérique, le délicieux malaise productif qu'apporte une authentique conscience."

David Treuer présente un livre intelligent qui cherche à démeler l'écheveau des rivalités, la logique des conflits, sans s'arrêter aux préjugés, il expose globalement la situation, les tenants, les aboutissants et éclaire ainsi cette histoire indienne d'un oeil neuf et spirituel. Parce que "Comprendre les Indiens d'Amérique, c'est comprendre l'Amérique."

Ce que j'ai moins aimé :

- Rien.

Premières phrases :

"Dans le nord du Minnesota, non loin des sources du Mississippi, vous verrez peut-être un panneau. Lorsqu'on passe en voiture, il est facile de le rater : l'été, le feuillage de arbres le long des champs et l'herbe des fossé en bordure de route menacent de l'engloutir ; en hiver, quand la neige a été déblayée, qu'elle comblre les fossés, le panneau se fond si bien dans le décor qu'on ne le voit plus du tout. Vu ou pas, on y lit ces mots : "BIENVENUE SUR LA RESERVE INDIENNE DE LEECH LAKE? TERRE DE LA BANDE DES OJIBWES DE LEECH LAKE. MERCI DE RESPECTER NOTRE ENVIRONNEMENT, DE PROTEGER NOS RESSOURCES NATURELLES, PAS BESOIN DE PERMIS POUR CHASSER, PECHER OU POSER DES PIEGES;"

Informations sur le livre :

Chez Albin Michel

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Little

Autre : La terre pleurera de James WILSON

D'autres avis :

France Inter ; Télérama

 

Indian Roads, Un voyage dans l'Amérique indienne, David Treuer, traduit de l'américain par Danièle Laruelle, Albin Michel, 2014, 419 p., 24 euros

 

Merci à l'éditeur

La clandestine du voyage de Bougainville de Michèle KAHN

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♥ ♥ ♥

"Ainsi vécut la femme aimante et sage qui se voulait libre d'accompagner l'homme aimé jusqu'au bout du monde."

Ce que j'ai aimé :

Michèle Kahn retrace le destin atypique de Jeanne Barret, première femme à faire le tour du monde. Quand son compagnon le botaniste Philibert Commerson rejoint l'expédition de Bougainville en 1766, ils décident tous deux que Jeanne fera partie également de l'aventure, déguisée en garçon censé être le valet de Commerson. Commence alors une folle aventure sur les mers du monde à bord de l'Etoile. La traversée sera longue ponctuée par les maladies, le scorbut, le chanvre, par les tempêtes, la peur d'être découverte, les douleurs, la souffrance de ne pouvoir vivre son amour au grand jour... Néanmoins Jeanne tient bon, s'efforçant de mettre ses dons d'herboriste au service de l'expédition, soignant les uns, aidant les autres. Elle a conscience de vivre une expérience unique :

"A l'âge où ses parents ont disparu, elle s'apprête à vivre une expérience que bien peu d'êtres ont connue. Nulle femme, en tout cas. Malgré les conditions ardues - la plus dure est de devoir masquer son amour pour Philibert-, et l'épreuve traversée ces derniers jours, elle ne regrette pas d'avoir désiré comprendre l'envie des hommes d'aller si loin dans le monde. La vie concédée aux femmes est si étriquée, si mesquine, en comparaison."

Puis vient la rencontre avec les sauvages, les échanges, heureux ou malheureux, qui poussent quelquefois Jeanne à se demander qui sont réellement les sauvages en ce bas-monde : "Les gens de chez nous sont plus cruels que les Sauvages."

                                   

Tahitiens présentant des fruits à Bougainville, 1768

Elle cotoiera à bord Ahutoru, le jeune tahitien volontaire décidé à découvrir Paris. L'auteur se concentre sur le voyage, balayant rapidement la fin de sa vie après son retour à terre.

L'hsitoire vraie de cette jeune femme téméraire est passionnant, mettant en scène des personnages historiques qui apportent densité et intelligence au récit. Un beau destin de femme !

"Au cours du voyage, Commerson lui dédie un arbuste de la famille des Meliaceae, Baretia bonnafidia. Néanmoins, l'espèce changera, par la suite, de nom pour devenir Turraea floribunda, synonyme de Turraea heterophylla7. Il faudra attendre plus de 200 ans pour qu'un nouveau taxon commémore le nom de Jeanne Barret : en 2012, une nouvelle espèce de Solanaceae découverte en Amérique du Sud est nommée Solanum baretiae en son honneur." (source : wikipédia)

                              Ce que j'ai moins aimé :

- Quelque longueurs durant la traversée, ponctuée d'évènements assez répétitifs, alors que l'après-voyage est mentionné très rapidement, en quelques pages.

- Les personnages manquent un peu de profondeur.

Premières phrases :

"La brise tournait du nord-est à l'ouest. Au-dessus de la rade semblable à un lac immense, une vapeur légère tamisait le bleu du ciel. L'air résonnait du roulement des charrettes, du piaffement des chevaux, de cris et d'appels en tous sens."

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Shanghaï la juive

Autre : La bougainvillée de Fanny DESCHAMPS

 

La clandestine du voyage de Bougainville, Michèle KAHN, Le passage, 2014, 19 euros


Le livre d'un été de Tove JANSSON

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♥ ♥ ♥ 

Ce que j'ai aimé :

 Le temps d'un été, la jeune Sophie partage quelques mois avec son père et sa grand mère fantasque sur une petite île, loin de tout, en suspens entre deux mondes, deux périodes floues qui l'ont laissées orpheline. Complices, la grand-mère et sa petite fille arpentent l'île, écoutent les hareldes, les oiseaux peuplant le lieu, sculptent des animaux avec des branches et des morceaux de bois, fabriquent des palais en allumettes, et discutent de Dieu, de respect d'autrui, de la vie qui palpite à leurs côtés.

Elles se fondent dans le paysage de cet été, en harmonie avec le lieu et ses habitants.

"Elle ressemblait à un énorme bécasseau quand elle se promenait, ella vançait lentement sur ses jambes raides, s'arrêtait souvent, tournait la tête à doite et à gauche, et examinait tout avant de continuer." 

La grand-mère est à l'orée entre la vie et la mort, et peu à peu elle rend hommage à cette vie qui palpite encore en elle, elle prend soin du monde et des personnes qui l'entourent, allant même jusqu'à faire le tour de l'île pour arroser ses plantes préférées quand le temps est à la sécheresse.  S'il lui arrive de perdre son dentier dans les pivoines, et de se disputer avec Sophie, elle est néanmoins celle qui éclaire l'île de sa présence révélatrice. 

"La grand-mère gravit le rocher tout en réfléchissant sur les oiseaux en général. Il lui semblait qu'aucun autre animal ne possédait leur pouvoir de dramatiser et de parfaire un évènement -les changements de temps et de saison, les multiples états d'âme que traversent les individus."

Ce court roman est une véritable hymne à "la beauté du paysage final de notre vieillesse dans un été qui s'achève ! Le silence se fait autour de nous, chacun part de son côté, et cependant nous nous retrouvons tous devant la mer, dans la paix du soir au coucher du soleil." 

Il évoque magnifiquement le bonheur qui s'immisce dans les interstices du temps et de la vie.

Ce que j'ai moins aimé :

- Rien, j'en redemande !

Premières phrases :

"C'était en juillet, un matin de bonne heure, il faisait très chaud et il avait plu pendant la nuit. La roche nue fumait, mais la mousse et les crevasses baignaient d'humidité et les couleurs étaient plus intenses."

Infos sur le livre :

Le livre de poche

 

Le livre d'un été, Tove Jansson, traduit du suédois par Jeanne Gauffin, Le livre de poche, 1978, 5.60 euros

Voyage au pays des arbres de JMG LE CLEZIO

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♥ ♥ ♥ ♥ 

"Les arbres ne sont pas immobiles"

 

Mon avis :

Un petit garçon s'ennuie et rêve de voyager. Il part alors se promener dans la forêt. Tout un monde s'ouvre alors à lui, il observe les arbres, les voit bouger, et même parler ! Il découvre la particularités de chaque arbre  : le chêne qui est sérieux, bouleau qui ne pense qu'à s'amuser, le vieil érable qui raconte son histoire, les sapins taciturnes... 

Il les écoute parler de "la pluie et du beau temps, des orages, de dernières nouvelles qui viennent de l'autre bout de la forêt."

Rejoignant leur monde onirique, il danse une folle farandole à leurs côtés, rompant ainsi sa solitude et son ennui.

Voyage au pays des arbres de JMG LE CLEZIO

A la fin de la journée, les arbres veillent sur l'enfant qui s'endort, heureux de sa journée.

Ce court roman destiné au 8-10 ans est une invitation à la rêverie née de l'ennui. Il prouve combien il est important pour l'enfant de s'ennuyer pour ouvrir son imagination au monde qui l'entoure :  le petit garçon comprend ainsi qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des ailes ou des nageoires pour voyager...

 Les illustrations fines sont en harmonie avec le thème, sous la plume de Henri Galeron les arbres prennent vie.

Un beau voyage au coeur de la forêt...

Présentation de l'éditeur :

Gallimard

Vous aimerez aussi : 

GIONO L'homme qui plantait des arbres

 

 Voyage au pays des arbres, JMG LE CLEZIO, illustré par Henri Galeron, Gallimard, Folio cadet, première parution en 1978, 6 euros

 

Thérèse Raquin de Emile ZOLA

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♥ ♥ ♥

"Les gens meurent quelquefois, murmura-t-elle enfin. Seulement c'est dangereux pour ceux qui survivent." 

L'auteur :

Sur le site de la BNF http://expositions.bnf.fr/zola/

L'histoire :

Par la volonté de sa tante, Thérèse épouse son cousin, homme médiocre et maladif. Bientôt, elle ne supporte plus sa vie de cloîtrée, ni cette ruelle noire du Pont-Neuf ou Madame Raquin a installé sa mercerie. Toute sa sensualité refoulée va alors s'éveiller au contact de Laurent, peintre raté dont elle devient la maîtresse.

Mon avis :

A travers le portrait de Thérèse et Laurent, Zola présente la peinture d'êtres gouvernés par la passion, par le physique guidés par "les fatalités de leur chair." "J'ai cherché à suivre pas à pas dans ces brutes le travail sourd des passions, les poussées de l'instinct, les détraquements cérébraux survenus à la suite d'une crise nerveuse." (Préface) L'attirance qui réunit Thérèse et Laurent est pure attraction physique, chimique qui les mène vers leur fin. Les chapitres brefs et le rythme régulier entraîne inéluctablement personnages et lecteurs vers un destin tragique. Tout concourt pour provoquer la fin du couple maudit, les éléments s'imbriquent un à un et ils ne trouveront plus le repos. Egoïstes et médiocres, les personnages n'ont aucun échapatoire face à leur nature tourmentée.

Cette histoire d'adultère pimentée par un meurtre crée des effets de suspense et de dramatisation qui ravissent le lecteur.

Il s'agit d'un des chefs d'oeuvre qui a inauguré le naturalisme en France. Dans sa préface de la deuxième édition, Zola dit vouloir "étudier des tempéraments et non des caractères" dans un "but scientifique" : "chaque cas est l'étude d'un cas curieux de physiologie. En un mot, je n'ai eu qu'un désir : étant donné un homme puissant et une femme inassouvie, chercher en eux la bête, ne voir même que la bête, les jeter dans un drame violent, et noter scrupuleusement les sensations et les actes de ces êtres." Lorsque paraît le roman, une controverse éclate entre les partisans de la morale, et ceux du réalisme qui recherchent la vérité, et qui pensent que la morale est dans cette recherche du réel et du vrai. "Un livre contesté est un livre remarqué" soulignera Taine, critique de l'époque, et le succés que connaîtra le réalisme lui donnera raison...

adaptation de Marcel Carné en 1953

Premières phrases :

"Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu'on vient des quais, on trouve le passage du Pont Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage  atrente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujorus une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse." 

Vous aimerez aussi :

Les nouvelles de Maupassant

D'autres avis : 

Claudia Lucia 

 

La vengeance du wombat et autres histoires du bush de Kenneth COOK

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♥ ♥ ♥

"Puis un crocodile chargea..."

Ce que j'ai aimé :

Les anecdotes du narrateur, un écrivain flasque et faible, sont toujours hilarantes, qu'il se fasse attaquer par un wombat en colère et ensevelir dans une tombe, qui'il tente d'aider un kangourou pris dans une clôture de fils de fer, ou un quokka qu'il a malencontreusement empoisonné au gorgonzola. Il se retrouve dans des situations improbables pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.

"Si l'on se méfie des situations étranges et qu'on les esquive soigneusement, on peut généralement éviter les ennuis. Ma grande expérience m'a enseigné que, confronté à une situation ou à une personne insolites, je devais tout abandonner et partir en courant. Malheureusement, ce n'est pas toujours possible."

Et c'est ainsi qu'il se retrouve relié avec sa voiture à un crocodile bien décidé à n'en faire qu'à sa tête, ou à bord d'un bateau tiré par un requin affamé. Il écoute les histoires toutes aussi rocambolesques des uns et des autres et suit de près les paris improbables qui voient le jour dans ces régions du monde pour qui capturer un buffle ou un serpent vénimeux est un jeu d'enfant. 

"C'est comme ça en Australie du Nord. Un maniaque vient vendre une caisse de grenades dans un bar et personne ne sourcille ; le mot "pari" est lâché et tout le monde est captivé."

Ce que j'ai moins aimé :

Le premier tome m'avait semblé plus drôle. QUoi qu'il en soit je ne pense pas qu'il soit nécessaire de lire les deux. Les anecdotes sont un peu répétitives au fil de la lecture...

Premières phrases :

"Un paisible cimetière chinois borde la route de Tumut à Jindabyne, dans une région aurifère au pied des monts enneigés du sud de la Nouvelle-Galles du Sud. Les chercheurs d'or chinois y ont enseveli leurs morts il y a plus d'un siècle, et aujourd'hui seules des tombes bancales et rongées subsistent, surmontant les vieux ossements de ces Asiatiques oubliés. Au clair de lune comme à l'aurore, l'endroit est serein, charmant, parfait pour le repos et la méditation.

Ne vous en approchez jamais.

Il est truffé de wombats redoutables."

Infos sur le livre :

Autrement

 Le livre de poche

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Le koala tueur

Autre : Ma famille et autres animaux de Gérald DURELL

 

La vengeance du wombat et autres histoires du bush, Kenneth COOK, traduit de l'anglais Australie) par Mirelle Vignol, le livre de poche, janvier 2012, 6.10 euros

Petit Pierrot tome 3 Des étoiles plein les yeux de Alberto VARANDA

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♥ ♥ ♥

Ce que j'ai aimé :

Petit Pierrot est un rêveur impénitent. Il a pour ami un petit escargot et ensemble, ils philosophent sur la vie, en observant Madame La Lune, si attirante car inaccessible.

Pierrot a rencontré une petite Emilie qui est devenue son amoureuse. Ils se promènent dans des tableaux de Monet, s'interrogent et partagent un même univers peuplé d'étranges animaux.

Et quand Petit Pierrot se retrouve devant une porte fermée, il préfère ne pas l'ouvrir car "une porte fermée est une porte ouverte sur l'imaginaire", et petit Pierrot conserve jalousement son âme d'enfant plongée dans la Lune, et est peu enclin à rejoindre le monde lucide des adultes qui ouvrent les portes et savent tout...

Cette fois-ci ALberto Varanda a inclus quelques pages du dico de Petit Pierrot.

                         

Un album original, hymne à l'enfance et aux univers riches et enchantés des enfants. A découvrir !

Infos sur la BD :

Blog de Alberto Varanda

Blog de Petit Pierrot

D'autres avis :

Chez Yaneck 

 

Petit Pierrot tome 3 Des étoiles plein les yeux, Alberto Varanda, Editions Soleil,  juin 2014, 17.95 euros

 

Les livres préférés de 100 écrivains français

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En 2009, 100 écrivains français dévoilaient leurs 10 livres préférés pour Télérama.

J'ai répertorié les titres et auteurs les plus cités dans cette liste.

 

POESIE :

RIMBAUD : cité 11 fois

- Une saison en enfer cité par François Bégaudeau , Antoni Casas Ros ; Chloé Delaume ; Gaétan Soucy ; Yann Moix ; François Sureau 

- Illuminations cité par Philippe Sollers ; Yannick Haenel

- Poésies complètes cité par Jean-Baptiste Harang, Jean Hatzfeld , Tahar Ben Jelloun

 

BAUDELAIRE : cité 8 fois  Les Fleurs du malcité par François Cheng , Philippe Sollers ; Jean-Jacques Schuhl ; Patrick Modiano; Jean-Baptiste Harang ; Philippe de La Genardière ; Lyonel Trouillot ; Jean-Philippe Toussaint

 

André BRETON : cité 8 fois

- Clair de terre par Stéphane Audeguy ;

- Second Manifeste du surréalisme  parJean-Jacques Schuhl;

- Anthologie de l'humour noir  cité par Christine Jordis;

- Arcane 17  Philippe Forest;

- Nadja  Annie Ernaux et François Sureau

- Œuvres Antoine Volodine 

- Manifeste du surréalisme  Philippe Sollers ;
 

Rainer Maria RILKE : 7 fois

- Sonnets à Orphée et Elégies de Duino,  cité par François Cheng ;

- Elégies de Duino  Nathalie Léger ;

- Correspondance avec Lou Andreas-Salomé  Christine Jordis ;

- Le Livre de la pauvreté et de la mort  Xavier Houssin et Philippe de La Genardière 

- Les Cahiers de Malte Laurids Brigge  Sylvie Germain et Fabrice Gabriel
 

LAUTREAMONT : 4 fois Les Chants de Maldoror et les poésies cité par  Marie Darrieussecq  Yannick Haenel ; Philippe Sollers; Emmanuelle Pagano
 

THEATRE :

SHAKESPEARE : 9 fois

- Le Roi Lear, cité par Nathacha Appanah 

- Hamlet, par Stéphane Audeguy et Anne-Marie Garat

- Un volume au hasard des Tragédies  (éd. Robert Laffont-Bouquins) Pierre Assouline

- Le théâtre de Shakespeare François Cheng ;

- Richard III  cité par Catherine Lépront et  Gérard Mordillat ;

- Le Songe d'une nuit d'été  Patrick Modiano;

- Tout Shakespeare (ou s'il en faut un : Macbeth) Christine Jordis
 

CLAUDEL  : 5 fois

-L'oeil écoute (essai sur l’art) cité par Michel Crépu

-L'Echange  Maryline Desbiolles

-Partage de midi  Jérôme Garcin et Christian Gailly

-L'Annonce faite à Marie  Catherine Millet
 

Textes fondateurs :


HOMERE : 8 fois

- L'Iliade  (trad. Paul Mazon) Mathias Enard ; Maylis de Kerangal ; Jean Hatzfeld

- Odyssée cité par Claude Pujade-Renaud ; Pierre Bergounioux ; Yannick Haenel ; Pierrette Fleutiaux 

-  Iliade et Odyssée  Olivier Rolin 

 

LA BIBLE : 6 fois

 -Ancien Testament et Nouveau Testament cité par Stéphane Audeguy 

-La Bible François Cheng ; (trad. Lemaître de Sacy) Yannick Haenel ; Sylvie Germain

-Les quatre Evangiles Marie Rouanet

-L'Ancien Testament Catherine Lépront 
 

ROMANS

                                

PROUST : 32 fois

- A la recherche du temps perdu cité par Pierre Assouline ; Pierre Bergounioux ; Arnaud Cathrine ; François Cheng ; Catherine Cusset ; Charles Dantzig ; Maryline Desbiolles ; Annie Ernaux ; Eugène Nicole ; Yann Moix ; Olivier Rolin ; Régis Jauffret ; Fabrice Gabriel ; Jérôme Garcin ; Anne-Marie Garat ; Jean-Baptiste Harang ; (ou s'il n'en faut qu'un : Le Temps retrouvé) Christine Jordis ; Philippe de La Genardière ; Jean-Philippe Toussaint ; Éric-Emmanuel Schmitt ; Laurent Nunez ;  Hélène Lenoir ; Alice Ferney ; Philippe Forest 

- Le Temps retrouvé,  Frédéric Beigbeder ; Clémence de Biéville ;  Philippe Sollers ; Christian Signol ; Catherine Millet

- Du côté de chez Swann,  Michel Crépu ; Alain Fleischer 

- Albertine disparue de Proust Jacques Henric 

 

FAULKNER : 23 fois

- Le Bruit et la Fureur, Frédérique Clémençon ; François Bégaudeau  Maryline Desbiolles ; Annie Ernaux ; Alain Fleischer ; Yves Pagès ; Véronique Ovaldé 

- Absalon, Absalon Marie Darrieussecq ; Claude Pujade-Renaud ; Olivier Rolin ; Jonathan Littell ; et L'Invaincu Jean Hatzfeld ; Christian Garcin; Jean-Philippe Toussaint ; Catherine Lépront
- Les Palmiers sauvages  Agnès Desarthe

-Si je t'oublie, Jérusalem et Les Palmiers sauvages  Philippe Forest 
- Lumière d'août  Philippe Djian ; Gérard Mordillat 

- Tandis que j'agonise,  Alice Ferney ; Tierno Monénembo ;

- Sanctuaire  Hélène Lenoir 

 - La Ville,  Pierre Bergounioux ;

 

FLAUBERT : 22 fois

-L'Education sentimentale Catherine Cusset ; Jacques Chessex , Fabrice Gabriel ; Jonathan Littell ; Tristan Garcia ; Christian Gailly
-Correspondance  Marie Darrieussecq ; Hélène Lenoir ; Régis Jauffret ; Jean-Baptiste Harang ; Brina Svit

-Madame Bovary,   Daniel Arsand ; Annie Ernaux ; François Sureau ; Jérôme Garcin 

-Bouvard et Pécuchet  Laurent Nunez ; Yves Pagès ;  Gaétan Soucy

-Un cœur simple,  Jacques Chessex ; Tierno Monénembo 

-Salammbô  Emmanuelle Pagano ; Catherine Millet 
 

DOSTOIEVSKI : 16 fois

-Les Frères Karamazov,  François Cheng ; Catherine Cusset ; Philippe Djian ; Daniel Pennac ; Éric-Emmanuel Schmitt   ; Jérôme Ferrari

-L'Idiot,  Antoni Casas Ros ; Laurent Nunez ; Christian Garcin

-Crime et châtiment  Jean-Philippe Toussaint ; Patrick Modiano

-Le Rêve d'un homme ridicule  Lorette Nobécourt 

- Œuvres Antoine Volodine

- Souvenirs de la maison des morts  François Sureau

-Le Joueur  Michèle Lesbre

- Les Possédés,  Pierre Bergounioux 

 

Virginia WOOLF : 15 fois

- Une chambre à soi cité par Benoîte Groult ;  Anne-Marie Garat ; Chantal Thomas ; Nathacha Appanah 
-Mrs Dalloway,  Nathacha Appanah ; Agnès Desarthe ; Nathalie Léger 

-Journal  Geneviève Brisac ; Journal d'un écrivain Arnaud Cathrine ;

-Les Vagues Charles Juliet ; Annie Ernaux 

-Vers le phare Lorette Nobécourt  La Promenade au phare  Hélène Lenoir 

-Orlando  Catherine Millet 

-Les Années  Christine Jordis 

 

James JOYCE : 15 fois

- Ulysse  Yann Moix ; Catherine Lépront ; Régis Jauffret ; Yannick Haenel , Tristan Garcia ; Christian Gailly ; Philippe Forest ; Alain Fleischer ; Chloé Delaume ; Maryline Desbiolles Jacques Henric ; Eugène Nicole , Olivier Rolin ; Yann Moix
- Dedalus  Eric Reinhardt
 

KAFKA : 14 fois

- Journal  Nathalie Léger ; Pierrette Fleutiaux ; Jean-Jacques Schuhl ; Jean-Philippe Toussaint ; Christian Garcin

- Le Procès  Alain Fleischer ; Gaétan Soucy ; Eric Reinhardt

- Le Château, Pierre Bergounioux 

- Récits (tous, impossible d'en choisir un) Jonathan Littell 

- La Métamorphose  Claude Pujade-Renaud 

- La Muraille de Chine  Eugène Nicole 

- L'Amérique  Fabrice Gabriel

- Amerika ou le Disparu  Maryline Desbiolles
 

Samuel BECKETT : 14 fois

Molloy,  Pierre Bergounioux ; Patrick Deville ; Christian Gailly ; Jean-Philippe Toussaint ; Jonathan Littell
L'Innommable,  Frédérique Clémençon ; Christian Gailly ; Jean-Philippe Toussaint ; Jonathan Littell
- Le Dépeupleur et autres textes  Pierrette Fleutiaux ; Gaétan Soucy 

- Œuvres Antoine Volodine 

- Malone meurt  Jonathan Littell , Jean-Philippe Toussaint 

 

CELINE : 13 fois

- Voyage au bout de la nuit,  Philippe DJIAN ; Tierno Monénembo ; Jacques Godbout ; Jean-Jacques Schuhl ; Marc Lambron ; Jacques Chessex

- Mort à crédit  Philippe DJIAN ;  Jérôme Ferrari ; Annie Ernaux ; Alain Mabanckou

- D'un château l'autre  Yann Moix ;  Jacques Henric

- Guignol's Band  Yves Pagès

- Féerie pour une autre fois  Philippe Sollers

 

STENDHAL : 10 fois

- Le Rouge et le Noir,  Pierre Bergounioux ; Gaétan Soucy

- Vie de Henry Brulard  Jacques Henric  ; Florence Seyvos

- La Chartreuse de Parme  Jérôme Garcin ; Alain Fleischer ; Brina Svit, Christian Signol

- Lucien Leuwen  Claude Pujade-Renaud ; Catherine Millet

 

MELVILLE : 10 fois

- Moby Dick  Eugène Nicole ; Antoni Casas Ros ; Frédérique Clémençon ; Yannick Haenel ; Pierrette Fleutiaux

-Bartleby  Daniel Pennac ; Laurent Nunez ; et Moby Dick Jonathan Littell ; Sylvie Germain 

-Pierre ou les Ambiguïtés  Catherine Millet 

 

Mme de LA FAYETTE : 9 fois  La Princesse de Clèves,  Pierre Assouline ; Catherine Cusset ; Marie Darrieussecq ; Eric Reinhardt ; Alice Ferney ; Philippe de La Genardière ; Éric-Emmanuel Schmitt ; Régis Jauffret ; Florence Seyvos
 

TOLSTOI : 9 fois

- Guerre et paix,  Stéphane Audeguy ; Jérôme Garcin 

- Anna Karénine  Catherine Cusset ; Annie Ernaux ; Jean Hatzfeld ; Pierrette Fleutiaux ; Brina Svit

- Maître et serviteur  Christian Signol 

- Hadji Mourat  Jonathan Littell
 

Georges BATAILLE : 9 fois

- Somme athéologique  Yann Moix 

- L'Expérience intérieure  Lorette Nobécourt ; Philippe Forest;

- Le Bleu du ciel  Jonathan Littell ; Jacques Henric ; Jean-Jacques Schuhl
- L'Erotisme  Christine Jordis 

- La Littérature et le Mal, Jacques Chessex 

- Madame Edwarda,  Jacques Chessex 

 

LOWRY Malcom : 9 fois

- Au-dessous du volcan  Marie NDiaye; Tierno Monénembo ; Patrick Modiano ;  Anne-Marie Garat ; Patrick Deville; Gaétan Soucy ; Olivier Rolin ; Lorette Nobécourt 

- Ecoute notre voix, ô Seigneur  Jean Rouaud 

 

Primo LEVI : 9 fois

- Si c'est un homme  Catherine Lépront; Benoîte Groult ; Agnès Desarthe ; Clémence de Biéville ; Boualem Sansal

- Les Naufragés et les Rescapés. Quarante ans après Auschwitz  Jean Hatzfeld ;

- La Trêve  Marie Darrieussecq ; Jean-François Rufin

- Le Système périodique  Florence Seyvos;

 

GIONO : 9 fois

- Le Hussard sur le toit  Véronique Ovaldé ; Jean-Christophe Rufin ;  Christian Signol

- Noé  Maryline Desbiolles 

- Notes sur l'affaire Dominici, Jacques Chessex 

- Batailles dans la montagne  Emmanuelle Pagano

- Un roi sans divertissement,  Alice Ferney ; Sylvie Germain ; Jacques Chessex


CERVANTES : 8 fois Don Quichotte (trad. Aline Schulman) Tahar Ben Jelloun ; Pierre Assouline ; Eugène Nicole ; Jean Rouaud ; Catherine Lépront ; Tierno Monénembo ; Alain Fleischer ; Boualem Sansal
 

Jorge Luis BORGES : 8 fois

- Fictions,  Antoine Bello ; Patrick Deville ; Jérôme Ferrari ; Christian Garcin; Fabrice Gabriel ; Jean-Jacques Schuhl

- Œuvres, Tahar Ben Jelloun 

- L'Aleph  Jérôme Ferrari 

 

BALZAC : 7 fois

-Illusions perdues  Catherine Cusset ; Maylis de Kerangal ; Patrick Modiano
- Le Lys dans la vallée  Catherine Millet 

- Béatrix  Jacques Henric

La Duchesse de Langeais  Christian Gailly 

- Splendeurs et misères des courtisanes, Alice Ferney 

 

CAMUS : 7 fois

- L'Etranger  Nathacha Appanah ; Boualem Sansal ; Jacques Godbout 

- La Peste  Nathacha Appanah 

- L'Exil et le Royaume  Catherine Lépront 

- Le Premier Homme  Charles Juliet 

- Caligula  Gilbert Gatore

 

HUGO : 7 fois

- Les Misérables,  Clémence de Biéville ; Jacques Roubaud ; Benoîte Groult ; Anne-Marie Garat
- La Légende des siècles  Laurent Nunez 

- Les Contemplations  Jacques Roubaud ; Alain Mabanckou

 

DIDEROT :  6 fois

-Jacques le Fataliste  Éric-Emmanuel Schmitt ; Maylis de Kerangal
-Lettres à Sophie Volland  Claude Pujade-Renaud 

-La Religieuse  Emmanuelle Pagano 

-Les Bijoux indiscrets  Yves Pagès 

-Le Neveu de Rameau,  François Bégaudeau 

 

Gabriel GARCIA MARQUEZ :  6 fois

- Cent Ans de solitude  Pierrette Fleutiaux

- L'Automne du patriarche  Alain Mabanckou ; Lyonel Trouillot 

- Cent Ans de solitude  Boualem Sansal ; Jérôme Ferrari

- Œuvres Antoine Volodine
 

HEMINGWAY : 6 fois

- Le soleil se lève aussi  Véronique Ovaldé ; Marc Lambron 

- Le Vieil Homme et la mer  Alain Mabanckou 

- Au-delà du fleuve et sous les arbres  Jacques Henric 

- Pour qui sonne le glas  Jacques Godbout 

- Paris est une fête  Fabrice Gabriel
 

PASCAL : 6 fois Pensées  Charles Dantzig ; Pierre Bergounioux ; Jean-Philippe Toussaint ; François Sureau ; Philippe Sollers ; Yannick Haenel

 

 

 

Philip ROTH : 6 fois

-Le Complot contre l'Amérique,  Olivier Adam 

- Portnoy et son complexe  Olivier Adam ; Jérôme Ferrari 

- Pastorale américaine  Brina Svit ; Maylis de Kerangal

- The Ghost Writer  Jacques Godbout
 

ARAGON : 5 fois

- Les Voyageurs de l'impériale, cité par Clémence de Biéville

-  Aurélien,  Alice Ferney ; Éric-Emmanuel Schmitt 

- Le Paysan de Paris  Philippe Forest 

- Le Roman inachevé  Benoîte Groult


Roland BARTHES : 5 fois

- Fragments d'un discours amoureux  Laurent Nunez ; Arnaud Cathrine ; Michel Crépu

- Mythologies  Daniel Pennac

- La Chambre claire  Chantal Thomas 
 

Georges BERNANOS : 5 fois

- Journal d'un curé de campagne  Xavier Houssin

- Dialogues des carmélites  Sylvie Germain

- Sous le soleil de Satan  Jacques Henric

- Monsieur Ouine  Gaétan Soucy

- La Joie  Catherine Millet
 

Thomas BERNHARD 4 fois

- Maîtres anciens  Christian Garcin 

- Extinction  Alain Fleischer 

- Des arbres à abattre  Chantal Thomas  

- Béton  Hélène Lenoir 
 

Maurice BLANCHOT 5 fois

- L'Espace littéraire  Jérôme Garcin ; Philippe de La Genardière

- La Folie du jour  Jonathan Littell

- Le Très-Haut  Gaétan Soucy

- L'Instant de ma mort, Jacques Chessex

 

Varlam CHALAMOV : 5 fois - Récits de la Kolyma  Marie Darrieussecq; Marie Ndiaye ; Yannick Haenel ; Sylvie Germain ; Frédérique Clémençon
 

DANTE : 5 fois  La Divine Comédie,  Antoni Casas Ros ; François Cheng ; Eugène Nicole ; Jacques Henric ; Yannick Haenel
 

DURAS : 5 fois

- Le Vice-consul  Régis Jauffret ;

- Le Ravissement de Lol V. Stein  Laurent Nunez

- Un barrage contre le Pacifique  Agnès Desarthe

- Moderato cantabile  Hélène Lenoir 

- Le Marin de Gibraltar  Michèle Lesbre
 

Mikhaïl BOULGAKOV : 5 fois  Le Maître et Marguerite  Florence Seyvos ; Eric Reinhardt ; Sylvie Germain ; Jérôme Ferrari; Frédérique Clémençon

 

Cormac McCARTHY : 5 fois

- Méridien de sang  Jérôme Ferrari

- La Trilogie des confins (De si jolis chevaux, Le Grand Passage, Des villes dans la plaine)  Catherine Lépront

- La Route  Pierrette Fleutiaux ;  Frédérique Clémençon 

- Suttree,  Daniel Arsand


Flannery O’CONNOR : 5 fois

- Mon mal vient de plus loin  Marie Ndiaye ; Agnès Desarthe ; Geneviève Brisac ; Florence Seyvos
- Les  braves gens ne courent pas les rues  Gérard Mordillat 

 

NIETZSCHE : 5 fois

- Ainsi parlait Zarathoustra, Antoine Bello ; Lorette Nobécourt 

- Le Gai Savoir, François Bégaudeau ; Tahar Ben Jelloun ; Jean-Jacques Schuhl

 

ROUSSEAU : 5 fois

- Les Rêveries du promeneur solitaire  Nathalie Léger ; Eric Reinhardt

- Les Confessions  Eugène Nicole ;  Anne-Marie Garat

- Les six premiers livres des Confessions  Annie Ernaux 

 

LACLOS : 5 fois Les Liaisons dangereuses  Catherine Cusset ; Daniel Pennac ; Philippe de La Genardière ; Christian Gailly ; Éric-Emmanuel Schmitt 
 

SADE: 5 fois

- Les Cent Vingt Journées de Sodome,  Antoine Bello ; Antoni Casas Ros 

- Histoire de Juliette,  Jean-Yves Cendrey ; Régis Jauffret ; Chantal Thomas 
 

Je me propose cette année de lire ou relire plusieurs de ces classiques, si certains veulent tenter des lectures communes, ce sera avec plaisir... 

 


 

Les mains libres de Paul ELUARD et Man RAY

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♥ ♥

"Il y a plus de merveilles dans une main tendue, avide que dans tout ce qui nous sépare de ce que nous aimons."

Ce que j'ai aimé :

Les dessins de Man Ray sont illustrés par les poèmes de Paul Eluard. L'un et l'autre s'inscrivent dans une démarche surréaliste puisque Man Ray conservait des carnets près de son lit pour y dessiner à loisir ses rêves et autre envie fulgurante, et Paul Eluard était adepte de l'écriture automatique.

Les deux hommes se sont rencontrés dans le Paris des années 20 et ont naturellement décidés de collaborer, réunis par une même croyance dans le pouvoir infini de l'imagination, du rêve et de la création. Tous deux veulent créer "les mains libres" sans être assujetti à une forme particulière ou à des topos poétiques ou artistiques contraignants. 

Les dessins de Man Ray sont centrés sur l'univers féminin, le corps de la femme, le désir qu'il procure.

"Le dessin de Man ray : toujours le désir, non le besoin. Pas un duvet, pas un nuage, mais des ailes, des dents, des griffes."

"L'AVENTURE

Prends garde c'est l'instant où se rompent les digues

C'ets l'instant échappé aux processions du temps

où l'on jour une aurore une naissance

 

Bats la campagne

comme un éclair

 

Répands tes mains

Sur un visage sans raison

Connais ce qui n'est pas à ton image

Doute de toi

Connais la terre de ton coeur

Que germe le feu  qui te brûle

 

Que fleurisse ton oeil

Lumière."

 

 

 

"Dessine le sort

Un trait d'acier sincère

Un trait filant droit

Sur des routes nouvelles"

Ce que j'ai moins aimé :

L'hermétisme de certains poèmes ou dessins est inhérent au surréalisme...

Informations sur le livre :

Poésie Gallimard

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Capitale de la douleur

 

Vous trouverez une étude intéressante du recueil sur le site  de l'académie de Besançon 


Mauvais coucheur de Carl HIAASEN

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♥ ♥ ♥

"Et Madeline avait raison. C'était un beau merdier."

Ce que j'ai aimé :

Andrew Yancy a été suspendu de ses fonctions d'inspecteur pour avoir voulu défendre l'honneur de sa petite amie Bonnie en utilisant à des fin peu courantes un aspirateur de poche. Il est désormais assigné à la "brigade des cafards", le contrôle sanitaire des restaurants, prenant la place d'un précédent collègue lui-même mort d'une hépatite... Et ce qu'il découvre dans les restaurants en question a tendance à lui couper franchement l'appétit. Ainsi quand un bras est découvert par un pêcheur, et que Yancy devient baby sitteur dudit bras, transporté dans sa glacière puis caché dans son congélateur, il voit là le moyen de se réhabiliter et de reconquérir son titre d'inspecteur et d'abandonner les cafards...

Les personnages qui gravitent autour de Yancy sont attachants, atypiques comme cette "reine Dragon" prêtresse vaudou aux pouvoirs surprenants, ou encore Neville, et son compagnon, un singe "quasi déplumé, dont la ressemblance troublante avec un délinquant humain atteint de psioriasis".

Yancy a lui aussi des facettes cachées : amateur de crabes bleus et aime regarder "les daims à queue blanche des Keys brouter parmi les broussailles des hammocks et les mangroves rouges."  Ainsi, quand Evan Shook un promoteur, construit la plus haute maison de l'île de Key West juste devant ses fenêtres, lui gâchant le coucher de soleil et chassant ses petits daims, il prend le taureau par les cornes, bien décidé à évacuer tout acheteur potentiel ! 

                    

Carl Hiaasen retrouve ici ses thèmes fétiches : la corruption, la défense de la nature contre des promoteurs véreux, la pêche... Des arnaqueurs en tous genres sont toujours plus avides de s'enrichir en profitant du système, laissant face à eux des hommes impuissants qui voit leur patrimoine spolié pour toujours plus de tourisme, plus d'argent, plus de prestige.

Mauvais coucheur est bien construit et réjouissant ! A conseiller ! 

Ce que j'ai moins aimé :

Toutefois, si l'humour ravageur et déjanté de Hiaasen est très présent au début du roman, peu à peu, il s'émousse au profit de l'intrigue.

Premières pages :

Editions des deux terres 

Présentation de l'éditeur :

Editions des deux terres 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur :  Cousu main

D'autres avis :

Jean-MarcDaniel 

Revue de presse 

 

Mauvais coucheur, Carl Hiaasen, traduit de l'anglais (EU) par Yves Sarda, Editions des 2 terres, mai 2014, 400 pages, 20 euros

 

Merci à l'éditeur.

 

Sarah Thornhill de Kate GRENVILLE

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"Comment raconter ces choses inachevées qu'on aurait dû finir, et ces choses faites qu'on n'aurait jamais dû faire ?"

 

Mon avis :

Dès les premières pages, j'ai été gênée par le style : l'auteur, pour respecter le parler de la jeune Sarah a supprimé tous les "ne" des négations, ce qui donne cela :

"Je suis née en l'an dix-huit cent seize : Sarah Thornhill, qu'on m'a appelée, comme ma mère dont le nom était Sarah, mais que tout le monde appelait Sal. J'étais le bébé de la famille, alors on me donnait du Dolly.

J'ai jamais aimé Dolly. Mais voulu être une doll, une poupée."

Cela aurait pu être crédible, vu que Sarah est la fille d'un propriétaire terrien, ancien bagnard, sauf que parallèlement, le vocabulaire employé est soutenu, rendant artificiel ce style. Autre réticence concernant le style, les dialogues sont fondus dans la narration, sans guillemets :

"On s'est enlacés et il m'a serrée si fort dans ses bras qu'il a failli m'étouffer.

Est-ce que tu vas m'attendre ? qu'il m'a chuchoté.

Jusqu'à la fin des temps, j'ai chuchoté en retour.

Puis Ma est apparue à l'autre bout du couloir, mais elle s'empressait et n'a rien vu."

Comme le passage précédent le laisse justement supposer le pathétique est omniprésent. Pathétique de l'histoire sentimentale digne d'un roman à l'eau de rose : "C'est moi qui l'ai embrassé, ou c'est lui qui m'a embrassée ? Le vent dans les feuilles, les gazouillis des petites bestioles dans les buissons, le chant d'un oiseau. J'entendais tout (...)" 

Pathétique aussi avec l'arrivée d'une enfant illégitime dans le famille et le réactions de Ma qui décide de l'éduquer durement, entraînant des scènes déchirantes. La psychologie de la dite Ma semble d'ailleurs incohérente elle devient soudainement méchante, caricature de la vilaine marâtre des contes. 

Comme dans tout roman pathétique sui se respecte, un lourd secret de famille pèse sur Sarah, permettant un suspens là encore artificiel. Pourquoi la pauvre Sarah ne peut-elle pas vivre pleinement son amour inconditionnel à l'eau de rose pour le beau Jack ? Pourquoi lui met-on autant d'adjuvants dans les jambes ? La vie est cruelle...

 

Le sujet était pourtant intéressant : le propos est centré sur la colonisation et la confiscation des terres aborigènes, mais il a été déjà traité ailleurs et en bien mieux. Tout comme le sujet des couples mixtes.

Bref rien de révolutionnaire sous le soleil... 

Attention la présentation de l'éditeur en dit beaucoup trop !

Premières phrases :

"L'Hawkesbury était un joli fleuvve, large et tranquille ; son eau verte ridée, ses falaises dorées par le soleil, les oiseaux perchés dans ses arbres comme le linge d'une lessive étendue. En cette douce matinée paisible, les casuarinas chuchotaient et, dans les reflets de l'eau, le monde se tenait sur la tête."

Infos sur le livre :

chez Métailié

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Le fleuve secret

Autre : Sélection australienne ; Littérature Océanie

Sur les mariages mixtes je recommande : L'amant de Patagonie de Isabelle Autissier

La reine des pluies de Katherine SCHOLES

Sur la colonisation : Imaqa

D'autres avis :

LC avec Noukette

KeishaMaeveJostein ; Nadael

 

Sarah Thornhill, Kate Grenville, Métailié, traduit de l'anglais (Australie) par Mireille Vignol, 2014, 22 euros

 

Merci à l'éditeur.

Rentrée littéraire 2013

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Petit bilan de la rentrée 2013 avant d'amorcer celle de 2014 :

Avec comme référence la liste de Sophie Hérisson organisatrice du challenge Rentrée Littéraire

 

Ce que j'ai lu :

 Une part du ciel  GALLAY Claudie ♥ ♥ ♥ 

La lettre à Helga BIRGISSON Bergsveinn   ♥ ♥ ♥ ♥

Le coeur par effraction de James MEEK ♥ ♥ 
Mon Amérique de Jim Fergus ♥ ♥ 

Faillir être flingué de Céline Minard   

 Au revoir là-haut LEMAITRE Pierre ♥ ♥ 

 Il pleuvait des oiseaux SAUCIER Jocelyne ♥ ♥ ♥

Compartiment n°6 de Rosa Lksom   

La femme à la clé de Vonne Van der Meer   
Concerto pour la main morte de Olivier Bleys  

La confrérie des moines volants de Metin Arditi   
Le restaurant de l’amour retrouvé de Ito Ogawa   

L’envol du héron de Katharina Hagena  

Les évaporés REVERDY Thomas B. ♥ 

Monde sans oiseaux de Karin SERRES 
 Esprit d'hiver de KASISCHKE Laura 
Le produit de Kevin ORR 

 

Les coups de coeur des autres blogueurs :

Kinderzimmer – Valentine Goby 9 coups de coeur

La lettre à Helga – Bergsveinn Birgisson cité 8 fois en coups de coeur

Sauf les fleurs de Nicolas Clément  6 coups de coeur

Pietra viva, de Léonor de Récondo 5

Le quatrième mur – Sorj Chalandon 5

3000 façons de dire je t’aime – Marie-Aude Murail (jeunesse) 5

Au revoir là-haut Pierre Lemaitre 5

Pietra viva Léonor de Recondo 5

Le quatrième mur Sorj Chalandon 5

 Concerto pour la main morte, d’Olivier Bleys 4 fois

 

Plus d'informations chez Sophie Hérisson, organisatrice de ce challlenge

 

 

Revue Books

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Les enfants difficiles

Le projet

Books et Books.fr sont un seul média sur trois supports : un mensuel papier, un site et une application iPhone/iPad.

Books offre une vision de l’actualité profonde, de la culture et des enjeux internationaux, à partir d’articles de haut niveau portant sur la production éditoriale mondiale.  

Le magazine a 3 ambitions principales :

Analyser l’actualité au sens le plus large du terme à travers les livres qui paraissent dans le monde.

Mettre sur le gril les idées à la mode et celles qui sont tenues pour les mieux établies.

Combattre la tentation du zapping et de la pensée facile.

L’actualité traitée par Books est sans frontières. Elle brasse tous les sujets qui sont dans nos têtes, qu’ils concernent la politique, l’économie, les arts, les sciences ou la vie quotidienne.

Numéro 56 :

Présentation :

Turbulences

« Cet enfant est d’une turbulence insupportable », lit-on dans le Littré, en 1877, cinq ans avant la loi Ferry rendant l’enseignement primaire obligatoire. « Les enfants sont hautains, dédaigneux, colères, envieux, curieux, intéressés, paresseux, volages, timides, intempérants, menteurs, dissimulés. » Ça, c’est La Bruyère, deux siècles plus tôt, sous Louis XIV. « Les avis c’est comme les trous du cul, chacun le sien ! » dit l’un des petits héros intenables de La Guerre des boutons, le roman de Louis Pergaud (1912). En 1962 paraît le film du même nom, qui enchante les foules. Par un curieux hasard, c’est aussi le moment où, aux États-Unis, un médicament encore inconnu, la Ritaline, produite par le suisse Ciba-Geigy (aujourd’hui Novartis), commence à être prescrit aux plus turbulents. Aujourd’hui, 11 % des enfants américains ont été diagnostiqués atteints d’une maladie « découverte » dans les années 1960, justement, mais baptisée de son nom actuel vingt ans plus tard : le « déficit d’attention avec hyperactivité » (ou sans hyperactivité, d’ailleurs). Et plus de 6 % sont sous Ritaline ou autre stimulant. Les filles étant beaucoup plus raisonnables, ces 6 % masquent le fait que plus de 10 % des garçons américains sont désormais assagis par des médicaments du cerveau. Des produits comparables aux amphétamines administrées aux soldats pour tenir le coup, sauf que désormais la recommandation des fabricants et des psychiatres américains est de les donner à vie. Un problème d’enfants, ou un problème de société ?

Beaucoup de garçons peinent à s’adapter à la normalité du cadre scolaire, et certains d’entre eux souffrent d’une inadaptation plus marquée que d’autres, nécessitant une prise en charge. Mais il n’est pas crédible que deux à trois enfants par classe doivent être mis sous psychotropes.

Des protestations montent pour dénoncer une dérive sociétale de la pire espèce, dans laquelle sont entraînés parents, professeurs et psys, autorités sanitaires et scolaires, le plus souvent sans qu’ils aient conscience des manœuvres de l’industrie pharmaceutique en ce sens. Avec pour effet supplémentaire de déresponsabiliser les enfants eux-mêmes. À vie.

Olivier Postel-Vinay

Sommaire :

http://www.books.fr/magazines/numero-56/

19 faits et idées à glâner dans le numéro 56 :

http://www.books.fr/philo-et-idee/19-faits-idees-a-glaner-dans-le-numero-56-1/

Mon avis :

Un dossier passionnant qui offre de nombreuses pistes de réfexion sans pour autant assener des solutions. 

L'article "Les enfants perdus des manuels d'éducation" est particulièrement éclairant. 

"Voulons-nous peupler la planète de guerriers ultracompétitifs et nombrilistes ou de citoyens compatissants ?"

"Devons-nous leur souhaiter une vraie réussite professionnelle, l'épanouissesment créatif, ou la simple capacité à survivre ?"

Les avis divers et variés prouvent sans doute que l'éducation n'est pas une science exacte 

" L'essentiel est d'être persuadé que l'adulte sait meux que l'enfant ce qui est bon pour lui. sI c'est clair dans votre tête, vous n'aurez aucun mal à leur dire quoi faire, et aucune fessée ne sera nécessaire. Je conseille donc aux parents de se comporter comme des parents, et non comme les meilleurs amis de leurs gosses." (David Eberhard psychiatre suédois)

"Et si nous étions obnubilés par la régulation émotionnelle des enfants pare que nous, adultes, avons perdu le contrôle de nos vies ?" "Pitié pour l'enfant turbulent" de Elizabeth Weil, The New Republic*

A conseiller à tous les parents !

Un goût de soleil de Anne BRAGANCE

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Ce que j'ai aimé :

Le principe de cette collection "Exquis d'écrivans" est attrayant : 

"Petite bibliothèque gourmande contemporaine, cette collection de livres courts propose à des auteurs contemporains d’horizons très différents de donner libre cours à leur imagination gourmande, en s’inspirant d’un jeu à la fois simple et dynamique de mots clefs. Exquis d’écrivains souhaite rendre hommage à la richesse de la langue française pour dire les plaisirs de la nourriture et constituer la mémoire littéraire de la gastronomie. Fictions, rêves et souvenirs, chaque auteur y livre ses voyages personnels au pays de la nourriture, sous différentes formes narratives (récits, nouvelles, dialogues, contes, poèmes…), qui donnent envie de passer à table ou de se mettre aux fourneaux.  Exquis d’écrivains, première collection demandant à des auteurs contemporains de livrer leurs plaisirs de table et de bouche, s’adresse à tous les lecteurs gourmands et gourmets auxquelles elle propose des textes intimistes et variés, émouvants ou drôles, résolument appétissants et agréables à lire…"

Ce que j'ai moins aimé :

Malheureusement cet opus n'est pas le plus réussi de la collection.

Anne Bragance ne parvient pas à insuffler à ses anecdotes le charme nécessaire à ces courts récits qui doivent être rapidement évocateurs et jouer avec nos sens. Ayant choisi la cuisine du soleil puisqu'elle est née à Casablanca, il aurait fallu que les odeurs chaudes et poivrées de cette cuisine transitent jusqu'à nos narines. Ici les récits sont plats, sans relief, sans aspérités, insipides, ce qui est le comble pour un recueil placé sous le signe de la cuisine ! Pire, elle nous parle de régime dans le chapitre "Sablés" ! Qu'elle évoque de odeurs de coriandre, la préparation d'un karao indien, l'extase ressentie devant une assiette de rougets, la confection d'une tarte tatin, aucune sensation n'effleure nos narines, ne vient chatouiller nos papilles, n'émoustille nos sens. 

Une déception.

      

Premières phrases :

"Avec le citronnier, la patience est essentielle.

AU printemps, quand il va se couvrir de fleurs odorantes et embaumer l'air alentour, l'arbuste entamera sa parade de séduction, bonheur déjà et promesse d'enchantements futurs. Certes nombre de ces fleurs au parfum enivrant tomberont, mais certaines d'entre elles donneront naissance à des bébés citrons. Patient toujours, on continuera à couver des yeux l'arbrisseau, on l'entourera de soins jaloux et constants. Et l'on attendra encore."

Présentation de l'éditeur :

Nil éditions 

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Dans la même collection : Soulfood Equatoriale 

Du même auteur : Le fils récompense

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Un goût de soleil, Anne Bragance, Nil Editions, Exquis d'écrivains, 2007, 12 euros

 

Pioché dans ma PAL.

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